G la date #4 : La journée internationale de la gastronomie

« À quoi reconnaît-on qu’un pain est bon sans le goûter ? Ni à l’aspect, ni à l’odeur, mais au son que produit la croûte », lance Colette dans Ratatouille. Cette réplique rappelle à quel point la cuisine peut éveiller tous nos sens, y compris ceux que l’on n’associe pas spontanément à l’alimentation.

En effet, depuis toujours, le cinéma a su capter les gestes du quotidien, et plus largement tout l’univers sensoriel, pour les transformer en un véritable spectacle visuel et sonore. Parmi ces gestes, cuisiner, manger, partager un repas, créer une recette ou encore transmettre un savoir-faire se sont peu à peu imposés comme des thèmes majeurs et passionnants à l’écran. La gastronomie n’est pas seulement un plaisir des papilles : elle est devenue un art de l’image, un vecteur d’émotions, un langage à la fois universel et profondément culturel.

Ainsi, à l’occasion de la Journée internationale de la gastronomie, célébrée le 13 avril, nous avons pu nous interroger : comment la nourriture est-elle passée de simple accessoire à sujet central dans certains films ? Et pourquoi fascine-t-elle autant les cinéastes que les spectateurs ?

Pour répondre à cette question, nous étudierons tout d’abord les origines de la gastronomie au cinéma. Puis, nous analyserons les raisons pour lesquelles elle occupe aujourd’hui une place si importante à l’écran. Ensuite, nous dresserons un panorama des meilleurs films gastronomiques. Enfin, nous proposerons un zoom sur Le Routard, le film gastronomique et comique du moment.

I – Pourquoi représenter la gastronomie au cinéma ?

Nous le savons bien, les scènes de repas sont des éléments incontournables au cinéma, en effet cet art visuel et sensoriel permet la mise en scène des aliments et la photographie des plats.

Tout d’abord, la gastronomie au cinéma est bien souvent vectrice d’émotions et de récits humains : la cuisine peut être l’expression de l’amour, nous pouvons le percevoir dans le film La Passion de Dodin Bouffant réalisé par Tran Anh Hung en 2023, ce film raconte l’histoire d’Eugénie, une cuisinière hors pair et du gastronome Dodin, qui entrent dans une relation amoureuse. De cette union naissent de nouveaux plats tous plus savoureux les uns que les autres. Le cinéma peut également exprimer la tradition et la mémoire de l’art de la table. Les repas, que ce soit dans la vie réelle ou dans le 7ème art, sont un espace de retrouvailles, de conflits ou de transmission. Bien que la gastronomie renvoie à tout cela, elle est également un miroir de la société. En effet, l’assiette peut également révéler une origine sociale, une culture ou encore un héritage.

C’est en cela que la représentation de la gastronomie au cinéma est importante, elle permet le partage de beaucoup d’émotions, de traditions et elle permet d’entrer dans la découverte de nouvelles cultures et de nouveaux héritages.

II - Le goût du cinéma : panorama des meilleurs films gastronomiques.

Réalisateur : réalisé par Brad Bird en 2007

Synopsis :

Rémy est un jeune rat qui rêve de devenir un grand chef français. Ni l’opposition de sa famille, ni le fait d’être un rongeur dans une profession qui les déteste ne le démotivent. Rémy est prêt à tout pour vivre sa passion de la cuisine… et le fait d’habiter dans les égouts du restaurant ultra coté de la star des fourneaux, Auguste Gusteau, va lui en donner l’occasion ! Malgré le danger et les pièges, la tentation est grande de s’aventurer dans cet univers interdit. Ecartelé entre son rêve et sa condition, Rémy va découvrir le vrai sens de l’aventure, de l’amitié, de la famille… et comprendre qu’il doit trouver le courage d’être ce qu’il est : un rat qui veut être un grand chef…

Avis : Allociné : 4.3/5        Sens Critique : 7.3/10

Réalisateur : réalisé par Nora Ephron en 2009

Synopsis : Julia Child est la femme qui a changé pour toujours la façon de cuisiner de l’Amérique. Mais en 1948, elle n’est encore qu’une Américaine anonyme vivant en France. Le travail de son mari les a amenés à s’installer à Paris, et Julia cherche activement une occupation. C’est alors qu’elle se prend de passion pour la cuisine française… Cinquante ans plus tard, Julie Powell a l’impression d’être dans une impasse. Elle va avoir 30 ans, et pendant que ses amies connaissent bonheur et succès, elle végète dans son travail. Julie se lance alors un défi complètement fou : elle se donne exactement un an, 365 jours pour cuisiner les 524 recettes du livre de Julia Child – Mastering the Art of French Cooking, et elle crée un blog pour relater son expérience…

Avis : Allociné : 2.5/5            Sens Critique : 5.8/10

Réalisateur : réalisé par Gabriel Axel en 1987

Synopsis : Pour échapper à la sordide répression de la Commune en 1871, Babette débarque un soir d’orage sur la côte sauvage du Jutland au Danemark. Elle devient la domestique des deux très puritaines filles du pasteur et s’intègre facilement dans l’austère petite communauté. Mais après quatorze années d’exil, elle reçoit des fonds inespérés qui vont lui permettre de rentrer dans sa patrie. Elle propose avant son départ de préparer avec cet argent un diner français pour fêter dignement le centième anniversaire de la naissance du défunt pasteur..

Avis : Allociné : 3.7/5       Sens Critique : 7.1/10

Réalisateur : réalisé par Juzo Itami en 1987

Synopsis :

Tampopo, une jeune veuve, gère, sans succès, un petit restaurant de « ramen » (soupe de nouilles) dans un quartier populaire de Tokyo. Sa vie va basculer le jour où un client, Goro, routier à la dégaine de cow-boy et fin gourmet, décide de lui enseigner l’art et la manière de cuisiner les nouilles. Leur histoire croisera aussi les aventures érotico-alimentaires d’un homme en complet blanc, l’obsession compulsive d’une vieille dame, le dernier repas d’une mère de famille, un dîner d’affaires…

Avis : Allociné : 4.1/5      Sens Critique : 7.6/10

Réalisateur  réalisé par Jacques Besnard en 1966

Synopsis : Monsieur Septime dirige brillamment son « grand restaurant », temple parisien de la gastronomie où se pressent les personnalités en vue. Mais un jour, un chef d’Etat d’Amérique du Sud y est enlevé au moment de la mise à feu d’une splendide pièce montée…

Avis : Allociné : 3.7/5      Sens Critique : 6.3/10

III – Aujourd’hui : zoom sur Le Routard, la cuisine du monde à portée de film

Sorti en salle tout récemment, Le Routard tombe à point nommé puisqu’il coïncide avec la Journée internationale de la gastronomie. En effet, ce film raconte l’histoire de Yann qui n’a qu’un seul rêve dans la vie : voyager. Alors, quand il entend dire que le fameux guide du Routard recrute des gens pour faire le tour du monde, il se présente immédiatement à l’entretien et se fait embaucher. Sa première mission : Marrakech, 40 adresses notamment gastronomiques à vérifier en 5 jours. Mais Yann a oublié de mentionner un petit détail lors de son entretien : il n’a jamais voyagé de sa vie. Ce qui lui semblait être au premier abord le « meilleur job du monde » va se révéler beaucoup moins idyllique que prévu…

Bien que le film ne reçoive pas de très bonnes critiques, le casting et le thème du film sont sympathiques. Le film reste drôle et je vous conseille d’y aller pour passer un bon moment en famille, entre ami.e.s ou amoureux.euses.  

Le Routard propose un regard moderne sur la cuisine comme vecteur de découverte, de voyage, à travers le monde et les cultures. Il met également l’accent sur l’importance de l’authenticité, des petits producteurs, de la cuisine locale.

Conclusion

La gastronomie, loin d’être un simple décor au cinéma, s’y impose comme un véritable langage universel, capable de transmettre des émotions, de raconter des histoires et de faire voyager les spectateurs à travers les cultures. Qu’elle soit prétexte à l’amour, miroir d’une époque ou moteur de transformation personnelle, elle occupe une place singulière à l’écran. Des classiques comme Le Festin de Babette ou Tampopo aux films plus récents comme Le Routard, la cuisine devient un personnage à part entière. En mêlant saveurs et images, le cinéma célèbre la richesse sensorielle et symbolique de la gastronomie, nous rappelant que manger, c’est aussi rêver, ressentir, se souvenir et partager.

III – Aujourd’hui : zoom sur Le Routard, la cuisine du monde à portée de film

Sorti en salle tout récemment, Le Routard tombe à point nommé puisqu’il coïncide avec la Journée internationale de la gastronomie. En effet, ce film raconte l’histoire de Yann qui n’a qu’un seul rêve dans la vie : voyager. Alors, quand il entend dire que le fameux guide du Routard recrute des gens pour faire le tour du monde, il se présente immédiatement à l’entretien et se fait embaucher. Sa première mission : Marrakech, 40 adresses notamment gastronomiques à vérifier en 5 jours. Mais Yann a oublié de mentionner un petit détail lors de son entretien : il n’a jamais voyagé de sa vie. Ce qui lui semblait être au premier abord le « meilleur job du monde » va se révéler beaucoup moins idyllique que prévu…

Bien que le film ne reçoive pas de très bonnes critiques, le casting et le thème du film sont sympathiques. Le film reste drôle et je vous conseille d’y aller pour passer un bon moment en famille, entre ami.e.s ou amoureux.euses.  

Le Routard propose un regard moderne sur la cuisine comme vecteur de découverte, de voyage, à travers le monde et les cultures. Il met également l’accent sur l’importance de l’authenticité, des petits producteurs, de la cuisine locale.

Conclusion

La gastronomie, loin d’être un simple décor au cinéma, s’y impose comme un véritable langage universel, capable de transmettre des émotions, de raconter des histoires et de faire voyager les spectateurs à travers les cultures. Qu’elle soit prétexte à l’amour, miroir d’une époque ou moteur de transformation personnelle, elle occupe une place singulière à l’écran. Des classiques comme Le Festin de Babette ou Tampopo aux films plus récents comme Le Routard, la cuisine devient un personnage à part entière. En mêlant saveurs et images, le cinéma célèbre la richesse sensorielle et symbolique de la gastronomie, nous rappelant que manger, c’est aussi rêver, ressentir, se souvenir et partager.

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